après l'écrasement

nous étions après l’écrasement, en soirée d’un printemps qui semblait finir mais si nous comptions bien nous avions encore un morceau de mai et tout juin avant l’été, la chaleur était étouffante si bien qu’il nous semblait toucher le bout, nous allions basculer, nous avions voté et respirions de quitter la désolation française, le délabrement moral français, cependant la Grèce votait aussi et on nous dit qu’elle devrait recommencer, cependant le parti néo nazi grec faisait des scores jamais atteint, cependant à Patras les arrivants de l’Afrique subsaharienne et les arrivants de Kaboul et les arrivants de l’Irak tournaient dans l’impossible circulation, ni retour ni avancée possible, Patras était le sac où finir coincés étouffants et la Grèce devait revoter le pays de l’asile impossible devait revoter le pays de l’asile impossible avait été en des temps dont on aime parler toujours le pays de l’asile sacro saint, celui de Thésée qui dit à Œdipe handicapé des yeux et porteur de tâche universelle et porteur du handicap universel Puisque j’ai dit qu’on te gardait on te garde et en mourant sur cette terre offerte par Thésée Œdipe la bénit la sacre en quelque sorte et prononce à voix basse un secret et il y a belle lurette qu’on a perdu le secret